Une feuille de papier, une boîte d’aquarelle, sur mon vélo un chevalet de campagne (pour la circonstance ce serait plutôt un chevalet de ville). C’est ce petit matériel qui me permet de traduire l’atmosphère de nos rues anciennes. Sous les arcades, place du marché, sur le port, les passants curieux s’arrêtent, regardent. Choisir son emplacement n’est pas chose facile. Éviter de gêner les livraisons, les piétons, les voitures et pouvoir m’installer, malgré tout, devant le bon motif et la belle lumière. Cet instant lumineux est quelquefois très court, deux séances sont alors nécessaires, la seconde peut me réserver quelques surprises ; installation de terrasses, parasols et présentoirs, nettoyage à grande eau etc… Je tenterai ma chance une autre fois. Depuis de nombreuses années, bien avant mes études aux beaux-arts, j’allais souvent peindre sur le port de commerce. J’y retourne régulièrement. Paysages industriels ouverts sur le monde, cargos, grues, portraits de marins ont déjà donnés lieu à plusieurs expositions.